Où est mon étoile ???[VM Bruckheimer]

Une semaine après son nouveau titre de champion de Californie, Tyler devait se plier aux obligations médiatiques. Les radios, les émissions de télés, les coférences de presse, tout y passait. Il avait même été question que notre champion se voit attribuer une étoile sur le fameux Walk Of Fame, devenant ainsi le premier sportif à entrer dans l'histoire de la Cité des Anges. Tyler trouvait ça beaucoup trop pour un simple boxeur. IL ne supportait pas cette pression médiatique qu'il subissait sans cesse depuis qu'il avait battu Mike Rodgers.

Une fois n'est pas coutme, lorsqu'il sortait se promener comme aujourd'hui, il était sans arrêt "agressé" par des journalistes trop curieux, ou des fans trop collants. il en avait marre. Bien sur pour rien au monde il n'arrêterait la boxe, il aimait trop ça. Mais il ne faisait pas ça pour la gloire. Seulement c'était le lot de ceux qui battaient des records. Pourtant aujourd'hui la ferveur populaire était moindre. Y avait-il une îcone de Dieu sait quoi en ville? Tyler s'en moquait bien, au moins il avait la paix. Il pouvait donc flaner tranquillement sur la célèbre avenue de LA sans être déranger.

Sa musique dans les oreilles, des lunettes sur les yeux, il déambulaient sans trop regarder ce qui se passait autour de lui. D'ailleurs, il ne se préoccupait jamais de ce qui l'entourait. MAis cette fois il fit une exception lorsqu'il aperçut un homme assez étrange arracher vivement le sac d'une jeune femme plutôt jolie. D'habitude, Tyler n'aurait surement pas bougé le petit doigt, mais comme le voleur arrivait à sa hauteur, il fit une exception et stoppa le voleur d'un simple mais néanmoins efficace upercut dans la machoire. Prenant le sac, il se pencha au dessus du mécréant.

Il me semble que ceci ne vous appartient pas. Je vous en déleste donc afin de le rendre à sa propriétaire. En ce qui concerne, allez vite demander à votre mamn qu'elle vous apprenne les bonnes manières.

Puis, le sac en main, il se dirigea vers la jeune femme, un peu plus loin et lui tendit, en souriant.

Il me semble ce sac vous appartient Mademoiselle. Mais l'homme que vous voyez là-bas, semblait vouloir vous en délester.

Aujourd’hui, Valhalla Modesty se promenait sur Hollywood boulevard, dans l’intention peut-être de se laisser séduire par quelques vêtements inutiles, comme elle le faisait de temps en temps. Les envies, ça ne se commande pas, et ça devient pire encore quand on a les moyens. Et les moyens, elle les avait. Elle n’en abusait pas vraiment, par rapport à d’autres, et ne dévalisait pas les boutiques tous les jours. Mais un peu de temps en temps ne fait de mal à personne, n’est-ce pas ?
Pour sa part, elle ne se faisait pas plus embêter que ça, du moins pas à Los Angeles. C’était la ville des stars quand même ! Les habitants avaient l’habitude d’en croiser un peu partout, à tel point que ça ne leur faisait plus le même effet, du moins à la longue. A sa présence à elle, ils s’y étaient habitués. Elle était dans le milieu depuis quelques années maintenant. Les starlettes ou les stars montantes étaient plus embêtées, c’était certain. Elle parlait ici des habitants hein, pour les journalistes, c’était une autre histoire… bien plus compliquée. Ils ne se lassaient de rien, même avec le temps.

Ainsi donc, VM sortait sans être obligée de s’habiller comme un plouc ou de mettre de grosses lunettes teintées. Quel gâchis, elle avait de si beaux yeux ! Elle portait un pantalon noir rendant sa silhouette encore plus fine qu’en temps normal, et un chemisier blanc au style ancien, avec des espèces de froufrous aux manches ou sur le devant. Elle n’aimait pas la mode, ni les couleurs, alors elle ne suivait pas les tendances. C’était en partie ça qui la différenciait des autres peoples. Elle ne se laissait pas avoir par la société de consommation et avait su garder ses goûts et sa personnalité. Un sacré avantage dans ce milieu, tellement c’était rare.

Elle marchait tranquillement sur Walk of Fame, regardant les étoiles qu’elle piétinait et surtout guettant la sienne. Elle ne voulait pas écrabouiller son nom. Superstitieuse ? Peut-être bien. Elle ne regardait pas devant elle, alors pensez un peu, encore moins derrière. Il fut donc très facile pour le pickpocket de s’emparer de son sac et de s’enfuir à toutes jambes avec son Prada en cuir noir. Elle jura à haute voix, ne se retenant même pas. Le sac, elle s’en fichait, elle pouvait s’en payer cent et en avait déjà une bonne dizaine dans le même genre. Mais refaire ses papiers seraient plus embêtant. Il n’était pas difficile de la reconnaître sans qu’elle ne montre sa carte d’identité, mais tout de même. Sa golden carte ? Son passeport ? Son téléphone portable ? Rholalala…

« ESPECE DE BRUTEEEEEE ! VOUS N’ETES QU’UN PAUVRE CO**** !!! »
Criait-elle pour qu’il l’entende, tout en restant elle-même figée sur place, au dessus de l’étoile de Mickey. Tout le monde la regardait, et elle s’en moquait bien, tiens ! Au même moment, le gars s’affaissa brutalement. OMG, il venait de se recevoir un coup de poing d’enfer d’un brave jeune homme qui venait à sa défense. Elle regarda son sauveur musclé dire on-ne-sait-quoi au voyou puis lui ramener son sac avec une démarche de super héros. Il cassa le mythe badboy superman en parlant d’une façon digne d’une pièce de Shakespeare. Il y a quelques secondes fascinée, elle était maintenant au bord du fou-rire. Et la voir rire dès la première rencontre, c’était rare. Elle était réputée pour être froide et avoir un faux air hautain et prétentieux.
« Merci bien charmant jeune homme »
Répondit-elle tout en récupérant son sac d’un grand geste royal, jouant le jeu du sportif. A moins qu’il ne joue pas et ne soit véritablement un bourge comme ça ? Ça existait encore, les vrais gentlemans ? A force de jouer dans des films, elle les croyait tous tiré de l’esprit des scénaristes ou des anciens contes de fées. Non, lui il semblait réel. Etonnant.

« Ça vous arrive souvent de venir en aide aux jeunes femmes en détresse ? »
Demanda-t-elle d’un ton plus naturel, pendant que les gens alentours détournaient enfin leurs regards de la scène.

Lorsqu'il avait arrêté ce voleur de grand chemin tout à fait pathétique, Tyler ne se doutait pas que la rencontre qui allait en découler allait bouleverser une grande partie de sa vie, de sa façon d’agir et de penser. C’est au moment où notre gentleman boxeur rendit le sac à la charmante demoiselle dont il était la propriété, qu’il comprit. Cette jeune femme dégageait une telle aura de naturelle et de séduction qu’il resta sans bouger pendant un léger moment, comme s’il s’était noyé dans le regard de cette dernière. Il lui fallut bien plusieurs secondes avant de reprendre ses esprits et de sourire à la magnifique jeune femme qui se tenait devant lui. Il éclata même de rire en entendant la remarque qu’elle venait de formuler. Il était vrai que ces derniers temps, Tyler s’était donné du mal pour changer d’attitude, pour faire le bien autour de lui. Pour être exact, il avait commencé à opérer ce changement en lui le jour où son égoïsme et sa vanité avaient été les causes indirectes du décès de sa petite sœur adorée. Par conséquent, il s’était promis de ne jamais faire passer son intérêt personnel avant l’intérêt collectif. Et il fallait bien avouer que ça lui réussissait plutôt pas mal pour le moment. Cessant de s’esclaffer, il retira ses lunettes de soleil et les rangea dans sa poche, afin de ne rien dissimuler à de si jolis yeux.

Je vous en prie, tout le plaisir fut pour moi mademoiselle. Et pour répondre à votre question, la vanité et l’égoïsme, dont font preuve trop de gens dans ce monde, me répugne au plus haut point. Je m’emploie donc à changer l’image que l’opinion s’est faite des boxeurs, et notamment de moi, en lisant les élucubrations abracadabrantesques de quelques rédacteurs, soucieux de leur chiffre d’affaire journalier. Et puis je ne pouvais laisser un tel voyou vous dérober votre bien.

Allez savoir pourquoi Tyler avait agi de la sorte. Il y avait même de grande chance pour ce dernier l’ignore complètement lui aussi. Ce qui était sûr dans son esprit, c’est qu’il ne regrettait pas d’avoir abîmé ce jeune homme sûrement enclin à quelques problèmes pour en arriver à voler. Au contraire, il avait même le sentiment que c’était la meilleure chose qu’il avait pu faire depuis un moment. Il se mit d’ailleurs à sourire en pensant qu’il venait de trouver une bonne reconversion dans l’hypothèse d’une fin de carrière : il ferait sûrement un bon garde du corps.. Mais tant dis qu’il se perdait dans les méandres de son esprit sinueux, notre champion s’aperçut qu’il ne s’était même pas présenté.

Je vous prie de bien vouloir me pardonner. Avec tout ça, j’en ai oublié de me présenter. Ce n’est pas digne d’un gentleman. Je me nomme Tyler McLampen, pour vous servir.

Dit-il en inclinant légèrement la tête en avant, saluant ainsi la jeune femme.

Effectivement, cette rencontre ne serait pas aussi anodine que certaines. Y’en a comme ça qui sortent du lot, on ne sait pas trop pourquoi… il y a des personnes qui ont ce quelque chose en plus qu’on a du mal à définir. Ou alors c’était juste le feeling. Parfois il était là, parfois pas. Aucune idée. N’empêche que tout ça aurait lieux entre eux. Attention, ne vous méprenez pas ! Ce n’est pas là une définition du coup de foudre ni même de l’amour !
Cela faisait trois secondes qu’ils se connaissaient, et déjà ils riaient ensemble. Il était chanceux. Elle ne riait pas si facilement que ça, ou du moins pas avec les inconnus. Et il était pour elle un parfait inconnu. M’enfin bon, un inconnu gentleman, donc pas n’importe lequel non plus.
Ils reprirent un peu de leur sérieux et le jeune homme ôta ses lunettes de soleil. Elles faisaient très men in black. Elle plissa légèrement ses yeux pour mieux le voir. Non pas qu’elle matte avec si peu de discrétion non, loin de là –quoique- mais il lui rappelait vaguement quelqu’un. Normal, il était dans « le milieu » lui aussi. Sauf que le sport et elle, ça faisait 4.

Il partit alors dans un discours hallucinant, ce qui eut pour effet de faire écarquiller les beaux yeux de la demoiselle. D’où sortait-il, ce spécimen ? Elle ne put s’empêcher un commentaire, au bord du rire à nouveau
« Eluqu… quoi ? Rassurez-moi, vous ne parlez pas toujours comme ça quand même ?! Même dans les scénarios les plus complexes que j’ai eu à jouer… c’était pas à ce point ! »
Alors donc, s’il n’avait pas fait le rapprochement entre elle et son statut d’actrice assez connu, ça serait chose faite. Ça n’était pas par prétention qu’elle le précisait, c’était tellement ancré dans sa vie que chaque sujet de discussion s’y rejoignait plus ou moins.

Elle récupéra son sac et le calla sur son épaule, pour qu’il ne soit plus possible de le lui arracher. Auquel cas, le bras partirait avec… elle avait aussi décidé, sans même le vouloir, de poursuivre la conversation avec lui. Ça se faisait naturellement en fait.
« Vous êtes aussi embêté par les journalistes ? Mh, c’est vrai que vous me dites quelque chose mais… »
Après ça, il se présenta en bonne et due forme, précisant qu’il avait oublié de le faire, en tant que bon gentleman qu’il était. Ou qu’il se donnait juste l’image d’être… Il pencha la tête pour accompagner ses paroles d’un geste. Il ne lui manquait plus que le chapeau noir et hop. Un petit baise main tant qu’on y est, non ? Eh bien non. C’aurait été drôle. Loufoque et grotesque aussi, mais drôle.

« J’ai le nom, j’ai la tête, mais j’ai du mal à trouver le lien… »
Lui révéla-t-elle, ayant zappé dans son monologue de langage bourgissime le mot boxe. Cette phrase voulait donc dire : ok vous êtes connu ça j'l'ai compris, mais dans quoi ?

« Oh, et moi c’est Valhalla Modesty Bruckheimer. Demoiselle en détresse de la conté d’Hollywood.»
Il lui fallait toujours préciser son long nom complet. Elle n’aimait pas la moitié. En guise de surnom oui, mais pas en guise de présentation. Alors, ça faisait bourge ça aussi. La noble aux noms hallucinants. En plus, personne ne retenait la totale s’ils ne la connaissaient pas auparavant en tant qu’actrice. Il était chanceux, il rencontrait directement la VM sympa et souriante. C'était un privilège qui n'était pas donné à tout le monde. A vrai dire, ça n'était pas un VIP, c'était juste le hasard qui avait fait que. Qu'elle soit agréable et non pas cassante. Un peu la politesse aussi... on ne rembarre pas un homme qui se bat pour vous rendre votre sac à main ! Et accessoirement, des hommes comme ça, on n'en croise pas tous les jours...

Tyler avait du mal à garder le contrôle des événements. A peine quelques secondes entre eux avaient suffi à créer une bonne ambiance, où le rire était au rendez-vous. Il était évident, de ce fait, qu'ils n'allaient pas en rester là tous les deux. Attention, on ne parle pas ici d'amour ou autre relation sérieuse et d'ailleurs ce n'était pas le genre de Tyler à s'investir pleinement. Quelque chose l'empêchait d'aller toujours plus loin dans une relation. La peur de devenir comme son père ? De devoir abandonner la boxe ? Il n'en avait aucune idée. Bref, nos deux jeunes gens étaient en train de tisser des liens spéciaux, mais non anodins. il éclata d'un rire sonore en entendant sa question. Lui parler comme ça tout le temps? Il ignorait probablement le sens de la moitié des mots de plus de quatre syllabes qu'il venait d'employer dans son discours. D'ailleurs il ignorait totalement pourquoi il avait parlé comme ça, ce n'était pas son genre. En revanche, faire rire les gens d'un rire franc, sans avoir à faire n'importe quelles blagues idiotes et autres jeux de mots stupides, reflétait parfaitement sa personnalité.

Ne vous en faites pas, je ne parle pas tout le temps comme ça. En fait, je dirai que ces moments sont même très rare, ce qui fait de vous une privilégiée Melle Bruckheimer..

Il sourit légèrement lorsqu'elle aborda le sujet "qui fache" : les journalistes. Des hommes et des femmes comme tout le monde sur la forme, mais dans le fond, ils n'ont rien d'humains, surtout ces charognards de paparazzis. A cause d'eux sa famille avait été salie, bafouée, insultée, et pire encore ... Le décès de Julia, la soeur de notre boxeur avait fait coulé beaucoup d'encre sur les McLampen, surtout Tyler, trop d'encre même, surtout en comparaison de ce que la presse a révélé sur l'assassin de sa soeur. Selon les journalistes, le "ténébreux" acteur Damon Brasdorff avait été incrimié par erreur, sur les accusations sans fondement de Tyler, désireux de trouver un coupable dans le but de ne pas se sentir responsable de la mort de sa soeur. C'est d'ailleurs après lectures de ces fameuses lignes que Madame McLampen mère s'était donné la mort pensant, à tort, avoir engendré un monstre, Tyler, tellement égoïste qu'il n'avait rien fait pour protéger sa soeur. Et comme un fait exprès, la presse avait réussi à se procurer une copie de la lettre laissée par la mère du jeune boxeur à sa mort dans laquelle étaient retranscrites ses pensées. et le jeune T-Mac ne leur avait jamais pardonné. Il soupçonnait en fait une seule et même personne comme étant responsable de cet acharnement contre sa famille, mais il n'avait jamais pu découvrir de qui il s'agissait.

Oh vous avez sûrement entendu parler de ce boxeur professionnel, buvant plus que de raison et prenant, soi-disant, de la drogue telle que de la cocaïne, ayant entraîné sa jeune soeur dans la même spirale qui lui avait finalement coûté la vie alors qu'elle n'était âgée que de 19 ans, accusation reprise dans la lettre que leur mère a laissé avant de se donner la mort, par overdose d'héroïne. Et bah ce boxeur c'est moi ...

A une époque, il aurait rajouté "Mais c'est un tissu de foutaises". Seulement il en avait plus qu'assez de sans cesse devoir se défendre contre des journalistes qui, sans aucune honte, se complaisaient dans leur culture de la diffamation destructrice. Evidemment, il espérait que Valhalla Modesty n'en avait pas cru un mot. Bien évidemment il se garda de faire la moindre remarque à ce sujet, respectant la liberté d'opinion de chacun. Mais il avait appris avec l'écoulement du temps et la prise de recul que la plupart des gens qui croyaient les versions des paparazzis étaient ceux qui en fait ne connaissaient pas du tout les célébrités incriminées, heureusement pour eux ...

» Daria Bruckheimer [U.C]
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